Inventées par un Américain,
les machines à sous sont devenues très
populaires dans le monde entier, tout particulièrement
en Europe, en Afrique, en Amérique du sud,
en Asie et dans les Caraïbes. Charles Fey
était un mécanicien de 29 ans lorsqu'il
a manufacturé ses premières roues
de jeu à San Francisco en 1887. Les premières
machines étaient construites à la
main par Fey lui-même et louées aux
casinos locaux pour 50% de la réserve.
En plus d'être l'inventeur des MAS, Fey
en était aussi le propriétaire.
Bien que cela puis semble surprennant, et contrairement
à la mythologie populaire, les premières
machines de Fey n'étaient pas plus grosses
ni moins fignolées que celles d'aujourd'hui.
De plus, leur roues n'affichaient pas les symboles
de fruits que l'on retrouve fréquement
de nos jours. La première machine fût
baptisée « Liberty Bell »,
en référence à la cloche
qui invita les habitants de Philadelphie à
la première lecture de la déclaration
d'indépendance des Etats-Unis. En rétrospective,
ce nom est est tout à fait approprié
pour un jeu qui est depuis devenu un symbole de
la culture et du capitalisme américain.
Les premiers symboles incluaient les icônes
bien connus des familles des cartes à jouer
(pique, coeur, carreau et trèfle), ainsi
que des cloches, fers à cheval et étoiles.
Cette machine fait aujourd'hui partie d'une collection
historique se trouvant au « Liberty Belle
Saloon and Restaurant » à Reno au
Nevada, établissement possèdé
et dirigé par les descendants de Fey.
Présentée
en 1887 comme une « New Nickel Operated
Machine » (un nickel est une pièce
de 5 cents), Charles Fey, mécanicien et
joueur, vennait de donner naissance à ce
qui deviendrait un véritable phénomène.
Le San Francisco Chronicle décrivit la
machine de Fey ainsi: « Une machine comportant
trois roues presque entièrement cachées
et sur lesquels sont dessinés des icônes
de fer à cheval, pique, coeur, carreau
et cloche. Cette machine s'utilise en insérant
un nickel and une fente pour débloquer
la manette, lorsque la bonne combinaison de symboles
s'arrête dans la fenêtre, le joueur
reçoit des pièces allant de 2 pour
deux fers à cheval jusqu'à 20 pour
trois cloches. La plupart des gens présents
s'accordent pour dire que cette machine est vouée
à un grand succès. »
Et quel succès!
Le mouvement de l'argent est lui-même intéressant.
Combien d'argent a-t-on dû engouffrer dans
les machines à sous du Nevada et des Caraïbes
pour en arriver a 300 millions de dollars US de
revenu annuel brut? Un petit calcul rapide basé
sur un taux de redistribution des gains de 10
cents par dollar indique que 3 milliards de dollars
US sont passés à travers les quelques
50 000 machines de ces deux régions.
Les détails
des MAS dont nous discuttons sont essentiels pour
quiconque pense passer quelques jours à
y jouer. Essentielement, les MAS sont de grosses
boites contenant trois ou quatre cylindres étroits,
communément appellés roues, sur
lesquels sont inscrit des symboles. Les roues
tournent librement autour d'un même axe
(une tige de métal) lorsqu'un joueur lance
la machine en tirant la manette située
sur le côté de la boite. Les gains
sont distribués instantanément en
fonction de la combinaison formée par les
les symboles alignés lorsque les roues
cessent de tourner. Vous obtenez un ligne de cloches
et vous gagnez. Simple, non?
Les machines à
5 et à 25 cents sont de loin les plus populaires
et représentent environ 85% des jeux à
chaque année, suivies de loin par les machines
à 10 cents, 50 cents et à un dollar.
On peut aujourd'hui trouver des machines qui acceptent
des billets de 5 dollars, et même certaines
énormes machines à gros lot progressif
pouvant accepter des billets de 100 dollars!
Le prix d'achat
d'un bandit manchot moderne de luxe, avec une
couche de chrome brillant peut vous coûter
jusqu'à 1 700$ US. Mais si vous compter
en faire l'acquisition, assurez-vous que la possession
d'une telle machine est légale dans votre
pais.
Vous êtes
peut-être familier avec le terme «
grosse Bertha » dans le contexte des MAS.
Cette machine accepte les demi-dollars et les
dollars et rend environ 80% de l'argent qui y
est déposé. La « grosse Bertha
» a été conçu pour
être une machine publicitaire avant tout,
gravant dans l'imagination des joueurs une grande
image mentale métallique.
Son succès
est confirmé par l'apparition de la «
super grosse Bertha ». La production de
l'un de ces monstres de six pieds par 10 pieds
coûte, selon la rumeur, plus de cent cinquante
mille dollars US. Un moteur de cinq chevaux-vapeur
est nécéssaire pour faire tourner
les roues de vingt pouces de diamètre.
Les huit roues comprenant 20 symboles chacune
permettent la formation de 25,6 milliards de combinaisons.
Vous avez bien compris, MILLIARDS! Une seule d'entre
elles vous permet de gagner le gros lot de 1 million
de dollars US. Un autre petit calcul vous fait
réaliser qu'avec ces probabilités,
on doit faire tourner les roues en moyenne 205
milliards de fois (à un dollar la rotation)
pour obtenir le lot d'un million. Pas le meilleur
retour sur l'investissement, sauf pour le casino.
Le montant record
gagné en une rotation a longtemps été
de 65 093 dollars US, obtenu à une machine
progressive à un dollars au « Harold's
Club » de Reno en 1973, jusqu'à ce
qu'il soit brisé en 2001 par une femme
dans un casino en Ontario (Canada) qui a empoché
un lot d'un million de dollars. Il est cependant
à noter que cette machine progressive demande
100$ par rotation.
En plus
d'être un des plus gros producteurs de revenus,
nos amis manchots sont aussi la plus grande cause
de descentes de police, accusations criminelles
et de procédures judiciates que tous les
autres jeux d'argent combinés. Le problème
est en partie lié à la façon
dont le jeu se joue. Aucun autre style de jeu
ne crée une telle fascination hypnotique.
Le terme de « zombie » a d'ailleurs
été associées aux roues depuis
des années dans la culture américaine.
On ne cesse d'avoir des exemples de la difficulté
de résister à la temptation d'insérer
un jetton lorsque l'occasion se présente,
même chez ceux qui ont soit-disant un problème
moral avec le jeu. Les causes d'un tel comportement
sont difficiles à cerner, mais peuvent
très probablement être attribuées
à deux facteurs, le premier étant
cette temptation d'insérer un simple jetton
dans l'espoir de reporter un gros lot, le deuxième
étant l'attirance purement physique des
MAS. Le geste de placer un pari vous en fait voir
litéralement de toutes les couleurs et
vous permet de faire tourner les roues. L'excitation
d'un joueur vennant de remporter un gros lot aux
MAS n'a d'équivalent dans aucun autre jeu.
Les raisons derrière ce phénomène
sont trop complexes pour les exposer ici, mais
reposent en grande partie sur les attentes et
expériences des joueurs dans chacun des
jeux à haut risque.
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